L'Élément Akasha

Enseignements de la Sagesse
Les 5 éléments

Les cinq éléments sont cinq états de la matière. Le plus dense est l'état solide, aussi appelé «terre». Le deuxième état est liquide, «l'eau», le troisième est le «feu», le quatrième est «l'air». Le cinquième n'est généralement pas vu comme un élément en Occident, car il semble immatériel. Néanmoins, c'est la forme la plus subtile de la matière et on l'appelle éther de l'espace ou Akasha. Akasha est parfois traduit par «espace» mais c'est plutôt le contenu qui pénètre tout l'espace, l'existence éternelle. Akasha est l'origine des quatre autres éléments, leur essence originelle ; on l'appelle aussi la cinquième essence, en Latin la quintessence. La Doctrine Secrète l'appelle la quintessence de toutes les énergies possibles, toutes les manifestations de l'énergie dans les mondes matériels, psychiques et spirituels lui sont dues.

Akasha est aussi décrit comme le ciel. Sa teinte est celle du bleu d'arrière fond dans le ciel, la source de tous les royaumes et la synthèse depuis laquelle les unités d'existence individuelles proviennent. La qualité d'Akasha est le son. A travers le son, la manifestation des quatre autres éléments survient, qui sont jusqu'alors potentiellement cachés à l'intérieur. Le son fait que la forme descend dans les états de matière plus denses.

Les Dévas de la Radiation appelés Rudras permettent au silence de se manifester en tant que son. Ils génèrent des vagues qui sont des perturbations dans l'Akasha et qui font naître la manifestation. Le principe Rudra existe en nous dans la gorge et produit le langage. Ses vibrations ôtent les blocages. A travers une parole appropriée, nous pouvons bénir et accoucher les mondes de Lumière, mais à travers la parole nous pouvons aussi blesser et causer de la confusion.

La parole est une expression du son et une précipitation depuis l'Akasha. Pour nous le son est une perturbation du silence. Néanmoins, il y a aussi le son subjectif de la Voix du Silence. Cela vient à travers le silence qui lui sert de portail et qui continu de se manifester à travers l'Akasha en tant que le son subjectif. Ce son appartient aux plans supérieurs et vient du centre de la tête, du centre Ajna et du centre cardiaque. Notre gorge est la porte pour l'Akasha. En travaillant avec le son, nous nous élevons au-dessus du centre de la gorge, de l'existence terrestre à l'existence éthérique. Dans l'Akasha, nous sommes comme un être de pulsation non limité par les pensées, comme un oiseau libre dans le ciel céleste. Cet état est aussi décrit comme l'océan de lait, une lumière océanique dans laquelle nous sommes au-dessus de la conscience corporelle et au-delà des formes terrestres.

En Occident, on n'a pratiquement pas d'idées des forces qui se tiennent cachées dans les vibrations akashiques, dans le son des formules mantriques. Les sons peuvent apporter de l'ordre dans la vie et causer la guérison. Prononcés dans un arrangement correct, ils établissent une connexion avec les forces cosmiques. C'est ainsi que les Maîtres de Sagesse matérialisent des choses directement de l'Akasha, apparemment depuis le vide. Les initiés ont fréquemment manifesté le feu, bougé les nuages, dirigé le vent… La magie des anciens est basée sur des techniques sonores. Les récitations védiques, le chant des mantrams et le OM aident à purifier le plan mental. Nous pouvons appuyer des actes de bonne volonté si, lorsque nous entonnons la syllabe sainte OM, nous insistons sur la troisième partie, le M.

L'Akasha vibre. Chaque être humain a sa propre note à travers laquelle ses qualités peuvent être déterminées. Notre identité est conservée grâce à l'enveloppe originale de l'âme appelée Akasha Sarira. Dans cette enveloppe la plus proche se trouvent toutes les archives de l'âme, chaque pensée, mot et action. C'est dans cette couche que la mémoire est conservée. Quand on meurt, on peut laisser derrière toutes les autres enveloppes mais cette substance très sacrée demeure jusqu'à la fin du Manvantara ou cycle de la création. La forme de l'Akasha est la dernière que nous laissons avant de devenir un avec l'Absolu. Sa substance existe dans les cellules les plus subtiles du cerveau comme le filament dans le l'ampoule électrique; le centre correspondant est le lotus aux mille pétales du Sahasrara.

Notre identité a la substance de la Terre Sainte impérissable dont Mme Blavatsky explique qu'elle n'a jamais partagée la destinée des autres continents de la planète. Ceux-ci ont subis de nombreux changements. Mais cette Terre Sainte autour du Mont Meru ne les a jamais expérimentés. C'est la seule dont le but est de survivre jusqu'à la fin du Manvantara. C'est le berceau de la première race humaine. Et puisque le Mont est dans la région de l’Himalaya, les Écritures disent que l’Himalaya est le berceau de l'humanité.

La première race était transparente, la forme du corps était comme des ombres que l'on assimilait à quelque éther. Comparés aux anges solaires, ils étaient de matière dense mais leurs formes étaient hautement éthériques. Ils n'avaient que la capacité d'écouter car Akasha est la qualité du son. La capacité d'entendre est différente d'entendre en soi. Entendre ne peut seulement se former que lorsqu'il y a aussi le mental et il en va de même pour les autres perceptions sensorielles. Toutes les perceptions ne proviennent qu'à partir de la troisième race racine. De même avec un embryon dont la matière est encore très tendre dans les premières semaines; il a besoin de plusieurs mois pour construire la forme solide.

En ce temps, il n'y a avait pas de mort car la mort ne vient aussi qu'après que soit arrivé le mental. La mort est une illusion générée par le mental. Les formes éthériques ne meurent pas, elles nous entourent. Aujourd'hui, à travers le yoga, nous essayons de maintenir la forme éthérique dans laquelle nous continuons d'exister. Nous pouvons activer cette forme si nous entrons dans l'Antahkarana Sarira, dans la conscience de la colonne vertébrale.

Il y a en nous toutes les histoires et les associations des cycles de vie passés. Toutes les archives de l'âme sont conservées dans les Archives Akashiques. C'est aussi là que se trouve consignée toute la sagesse. La Doctrine Secrète parle des Lipikas, les intelligences qui enregistrent toutes les actions de chaque être humain. Même si nous sommes secrets vis-à-vis de nos voisins ou des membres de notre famille - rien ne reste caché à ces Dévas, les bonnes comme les mauvaises pensées et actions. Les agresseurs ne peuvent échapper à leurs actions. L'Akasha a assez de place pour y loger ses archives et au moment opportun, chacun reçoit son lot de peine pour l'avoir donné auparavant aux autres. Idem pour le bon travail fait dans le secret qui, enregistré, sera révélé au bon moment.

C'est pour cela que le Maître dit aux étudiants spirituels : «je vous observe constamment.» Ainsi, on ne devrait pas seulement faire des choses qui peuvent être faites alors que l'on est observé, ni mener une double vie pensant que personne ne nous voit. Alors on s'abstient progressivement de faire certaines choses. Le maître CVV dit : «Vois-moi dans toutes tes activités car je t'observe à chaque instant.» Dès qu'un enseignant dit JE SUIS, il se réfère à l'âme. En cela, tous les Maîtres ne parlent que de l'âme qui est une existence continue.

Les initiés peuvent lire le passé, le présent et le futur de la création toute entière à partir des tables de l'univers. Et de ce fait, les grands Maîtres ne se soucient guère de savoir si leurs enseignements sont consignés ou non. Ils savent que les enseignements ont été enregistrés ailleurs et qu'ils reviendront de temps en temps lorsque nécessaires. Jésus-Christ dessinait souvent des symboles dans le sable en donnant une profonde sagesse. Puis il les effaçait à nouveau sur le sable. Ses disciples voulaient noter mais Jésus avait l'habitude de dire : «C'est déjà consigné dans l'Akasha. Cela vous reviendra quand vous serez prêt. Je peux écrire dans les airs avec le doigt; tout ce que j'ai écrit ou dit reste dans l'Akasha. Cela reviendra à proportion de votre aptitude.»

Beaucoup de sagesse fut donnée par l'intermédiaire de Mme Blavatsky car c'était une initiée de haut niveau. Les indiens n'ont pas bien répondu à son travail car ils présumaient qu'ils connaissaient déjà tout de son enseignement. Mais HPB pouvaient produire des informations depuis les archives Akashiques qui étaient des révélations pour l'humanité.

Akasha signifie illumination ce qui est aussi illimité que le Dieu Absolu. A est le nom du Dieu Absolu. Si nous appliquons cette illumination au passé, nous pouvons connaître et écouter tout ce qui est préservé dans les archives Akashiques, la musique jouée à la flute par le Seigneur Krishna y compris. Alors, nous comprendrons l'activité du monde tout entier comme un immense drame mais aussi notre rôle dans cette pièce mystérieuse. Au final, les niveaux subtils et grossiers de conscience se fondent dans l'illumination une.

Sources: K.P. Kumar: Le Son – La clè et ses applications / Les mantrams / div. notices de séminaires. E. Krishnamacharya: Agni Yoga. The World Teacher Trust - Dhanishta, Visakhapatnam, Inde.