{"timeout":"7000","width":"990"}
  • Une sagesse à pratiquer
  • La sagesse est une connaissance appliquée
  • La sagesse se répand d'elle-même

Une sagesse à pratiquer

La sagesse est faite pour être pratiquée et non pour être continuellement commentée. Parler sans cesse des Maîtres, des Rayons et des Hiérarchies c'est manquer d'accomplir nos devoirs pour le présent.

La sagesse est une connaissance appliquée

Quand la connaissance est appliquée, elle devient sagesse. Nous obtenons beaucoup de connaissance mais celle-ci doit être appliquée dans la vie quotidienne, alors elle se transforme en sagesse. C'est à travers la sagesse que nous expérimenterons l'existence.

La sagesse se répand d'elle-même

Ne soyons pas anxieux de répandre la sagesse avant d'avoir travaillé avec elle. C'est une compréhension erronée de penser qu'on peut la répandre. Elle sait bien d'elle-même comment se diffuser. Elle n'a besoin que de canaux.

Dissolution et Création

Existence éternelle

Hoag's Object, NASA/ESA La création est un mouvement cyclique. Il y a une formation permanente, un développement et une dissolution en vue d’une nouvelle création de formes. Toutes choses viennent par le temps et repartent également par le temps. Le temps apporte tout et remporte tout. Les enseignements de la sagesse cependant disent que qu’il n’y a rien qui n’est pas éternel, l’existence au-delà de la création étant éternelle. Visible ou invisible, l’existence de tout est toujours là. La matière est ainsi éternelle, elle apparaît et elle disparaît à nouveau, de même que les forces ou les âmes. Elles sont éternelles, de même que le cosmos est éternel dans le sens où il est présent soit sous forme potentielle ou bien manifestée. Avant toute manifestation, tout existe déjà dans son potentiel. Nous sommes parfois dans une forme subtile, et nous prenons parfois une forme dense. Nous ne pouvons pas dire que nous n’existons plus lorsque la forme dense cesse d’être. La dissolution rend les choses invisibles mais tout est présent sur tous les niveaux, à différents moments.

Il est dit dans les enseignements de la sagesse que trois quart de la création sont invisibles et un quart seulement visible. Des émissions cycliques apportent la création périodiquement sur son niveau dense et c’est par la périodicité qu’elle est remportée. Le globe se compose d’une chaîne de sept pulsations, desquelles seul le quatrième, le globe-D sur lequel nous vivons actuellement est visible. Les étapes de pulsations précédentes et celles qui suivent ne sont pas visibles - du moins pas à l’homme ordinaire qui regarde toujours par les sens à l’extérieur. La visibilité ou non-visibilité des choses correspond à l’état personnel de conscience. Nous apprenons par une discipline spirituelle à reconnaître également les niveaux subtils de l’existence.

L’année avec les quatre points des solstices et équinoxes, le mois avec les phases de pleine lune, nouvelle lune et la huitième phase lunaire ainsi que le jour avec ses quatre points cardinaux comprennent tous les secrets de la création et de sa condition par le temps. Le lever du soleil est un symbole de critère fidèle du début de la création. Vu d’une autre mesure, c’est notre naissance individuelle ou également notre réveil matinal. Peu importe la clarté du jour, il lui faut s’incliner de nouveau au crépuscule. Le coucher du soleil est le symbole de la fin et notre sommeil celui de la subjectivité complète que nous nommons dissolution ou Pralaya. Un nouveau jour suit chaque nuit, une nouvelle création suit chaque dissolution. Tout ce qui se termine porte en soi la semence d’un recommencement. Lorsque nous sommes éveillés, nous existons et nous avons conscience de nous-mêmes. Pendant le sommeil, nous nous trouvons dans un autre état, dépourvus de conscience mais nous existons. Il s’est seulement passé un changement d’état. Notre existence ne commence pas avec la sortie du ventre maternel et ne se termine pas avec le fait de se débarrasser du corps. Même dans l’état de Pralaya, la dissolution complète, nous existons sous une forme potentielle.

Le chemin des eaux

Le noyau de notre être n’a pas de nom, pas de forme, il est cependant notre identité et le principe de pulsation originel. Nous sommes les indestructibles, c’est pour cela que nous sommes appelés Nara. Nara signifie en sanscrit indestructible. Nara signifie aussi « eaux », les eaux de l’espace et de l’éther. Elles se meuvent continuellement du subtil au dense, le chemin de la formation des formes, et retournent en arrière, sur le chemin de la dissolution et de l’ascension. Le mouvement entier est appelé le chemin des eaux de l’espace, Nara-ayana (ayana = chemin). La pulsation entière de vie du cycle de formation est contenue dans le mot Narayana, elle est invoquée par la mantra OM Namo Narayanaya. En Inde on connaît la représentation symbolique de Lord Narayana comme se reposant sur un lit de serpents. Il sort de son nombril un lotus dans lequel le créateur à quatre visages est assis. La clé de compréhension de cette image n’est néanmoins en général pas connue.

Narayana est le bleu infini des eaux de l’espace, le serpent sont les énergies enroulées du temps. De l’existence pure, de l’espace en puissance, émerge une bulle qui prend une forme d’œuf, l’horizon de la création future. De même qu’il peut apparaître différentes bulles de l’espace en pulsation, il y a d’après le Devi-Purana d’autres univers en dehors du nôtre, nous cependant nous ne nous occupons que de notre création.

Par la formation de l’œuf il se produit une séparation entre le centre et la circonférence et par ceci, une limitation dans ce qui est illimité. Le symbole du cercle avec le point au milieu est donné à tous les étudiants spirituels comme méditation sur la naissance de la conscience du « je suis ». Le point est le passage entre la subjectivité et l’objectivité, visualisé au milieu de notre front, le centre de l’Ajna, le point de l’éveil.

L’éveil du créateur

Avant que la création ne se déploie, elle est un œuf, ensuite un lotus. Le lotus est le principe du développement de l’âme. La croissance de l’homme pendant neuf mois dans le ventre de la mère et sa naissance au dixième mois correspondent à la formation de la création. Ce qui se développe en premier au moment de la fécondation est le centre de la tête. C’est au deuxième mois, au cours de la formation de la colonne vertébrale que la conscience du créateur y descend. Le Bhagavatam décrit que le créateur lorsqu’il se réveilla constata qu’il était assis dans un lotus. Il ignorait d’où il était venu, il n’y avait autour de lui rien si ce n’est que du bleu. A cause de son sommeil prolongé, il ne pouvait plus se souvenir qui il était.- Les écrits disent que le créateur a dormi plus de 1000 Yugas (siècles), et de même la création aurait duré aussi longtemps auparavant. A son réveil le créateur constata alors qu’il était assis dans un lotus et se posa la question : « Où suis-je, et d’où provient ce lotus ? » Il se sentit comme séparé du principe de pulsation infini et se trouva pris dans l’illusion d’une existence séparée : il chercha en dehors de lui et descendit au dedans de la tige - la colonne vertébrale - afin de trouver son origine dans la profondeur. Lorsqu’il n’arriva à aucune fin, il prit le chemin du retour. Il chercha dans toutes les directions, mais ne trouva rien. Il se reposait toujours la question: « Qui suis-je? Où suis-je? Que dois-je faire ? » Il entendit alors une voix : « médite cette question ! » Il fit l’expérience de l’existence par la méditation dans le principe de pulsation de son cœur. Il reconnut que l’existence est l’arrière-plan de tout, illimitée et indéfinissable, et qu’elle se projette elle-même en tant que créateur par lequel la création émerge. Il avait en même temps l’impression que le travail de création était trop grand pour lui. Il entendit alors le Dieu absolu lui dire : « Tu n’as pas besoin de créer, tout est là, ouvre simplement ta bouche et tout en sortira. On croit que tu as tout créé mais en vérité, il est même ainsi que tu ne fais rien du tout. »

Les quatre Kumaras

Ce qui ressortit de nouveau est appelé la germination du créateur. Il est chargé de laisser la création de faire au travers de lui. Ainsi les quatres principes ou plans d'existence se manifestèrent: l'existence, la conscience, la formation d'idées ou le mental et la manifestation. Ils sont appelés les quatre Kumaras, les quatre fils du créateur : Sanatana est le Kumara au niveau supra-cosmique, Sanaka au niveau cosmique, Sanandana au niveau solaire et Sanat Kumara au niveau planétaire. Sanat Kumara est donc considéré comme le Seigneur de notre planète. Leur énergie est toujours orientée vers le haut comme les flammes, ils forment en nous la ligne verticale de l’existence, de la tête au centre de base. La partie au-dessus des sourcils est appelée Sanatana, la lumière éternelle, la partie du cœur à la gorge jusqu’aux sourcils Sanaka , du cœur à la gorge Sanandana et du cœur à la base de la colonne vertébrale Sanat Kumara.

Les Kumaras vinrent comme premiers nés de la création, comme êtres parfaits. Ils avaient déjà atteint la perfection dans une création précédente. Lorsque le créateur leur demanda de créer avec lui, ils sourirent simplement mais cependant ne le suivirent pas, parce qu’ils avaient un autre devoir au plan cosmique, non connu du créateur. Ceci est appelé également dans la Doctrine Secrète l’insoumission des Kumaras. Leur travail est cependant un autre : ils aident les êtres dans leur recherche de Dieu.

Nommés également Agnishvattas, ils ont plus tard, à partir du milieu de la troisième race-racine prêté à l’homme le feu de la conscience de soi. Il y a ainsi dans les enseignements orientaux de la sagesse de nombreuses histoires sublimes qui contiennent le savoir secret de l’origine de la création du cosmos et de l’homme. Nous devrions penser à ces concepts lorsque nous nous couchons et nous réveillons. Cela nous aide à comprendre comment la création s’est faite, d’où nous venons, et sur quoi notre vie se construit.

Sources: K.P. Kumar: The Aquarian Cross / div. notices de séminaires / E. Krishnamacharya: Wisdom of the Heavens. The World Teacher Trust.