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  • Une sagesse à pratiquer
  • La sagesse est une connaissance appliquée
  • La sagesse se répand d'elle-même

Une sagesse à pratiquer

La sagesse est faite pour être pratiquée et non pour être continuellement commentée. Parler sans cesse des Maîtres, des Rayons et des Hiérarchies c'est manquer d'accomplir nos devoirs pour le présent.

La sagesse est une connaissance appliquée

Quand la connaissance est appliquée, elle devient sagesse. Nous obtenons beaucoup de connaissance mais celle-ci doit être appliquée dans la vie quotidienne, alors elle se transforme en sagesse. C'est à travers la sagesse que nous expérimenterons l'existence.

La sagesse se répand d'elle-même

Ne soyons pas anxieux de répandre la sagesse avant d'avoir travaillé avec elle. C'est une compréhension erronée de penser qu'on peut la répandre. Elle sait bien d'elle-même comment se diffuser. Elle n'a besoin que de canaux.

Libre Arbitre et Liberté

Se libérer des chaînes

Free Will and Freedom En tant qu’âmes et selon notre nature intérieure nous aimons la liberté : consciemment ou inconsciemment nous aspirons à être libre et souffrons que notre conscience s'épaississe et ait perdu le libre flux de la vie. Nos projets vitaux nous limitent et se sont cristallisés. Nous croyons que cet état de cristallisation est la vie ; nous sommes tellement pris dans cela que cela finit presque par nous étouffer. D’un point de vue supérieur, nous sommes aussi les prisonniers de la planète dont la conscience est enterrée dans la matière comme dans un état de mort.

On dit que nous sommes attachés trois fois dans notre corps : un nœud se trouve entre le centre de base et sacral, le deuxième entre le plexus solaire et le centre du cœur et le troisième entre l'hypophyse et l'épiphyse. Le fait de défaire les liens correspond à une attitude détachée vis-à-vis des choses qui nous entourent. Le sentier du Yoga comprend les techniques comment nous libérer des liens et monter dans des domaines plus élevés de l'être. Si nous élevons notre conscience, nous pouvons travailler à partir de là avec le mental, les sens et le corps. Ainsi nous pouvons jouir de la splendeur de la création, sans être tenu fermement en elle ou influencé par elle.

Si nous ne savons pas comment nous libérer de manière juste des liens et agir en conséquence, nous restons prisonniers dans la matière. C’est à l’aide de notre libre volonté que nous avons crée des effets. Avec notre libre volonté, nous devons aussi à nouveau nous libérer des conséquences. Personne ne nous aidera à part notre libre volonté. Les enseignements et le maître nous indiquent la direction et les inspirations, pourtant aucun miracle de rédemption ne nous libérera de notre karma. Des dires tels que Jésus laverait nos péchés sont de l’affairisme. Jésus est venu pour à nouveau montrer la loi et vivre comme un roi, ce que chacun devrait faire.

Les gens amassent aveuglément le karma ; plus tard ils sont pleins de récriminations et se plaignent. Pourtant de telles plaintes intensifient seulement les répercussions courantes, elles ne changent pas la loi. Le karma est l'action divine, telle qu’elle se passe dans la création. Avec l'aide de la libre volonté nous pouvons nous rattacher à la loi ou nous en éloigner. La libre volonté ne signifie pas que nous pouvons faire ce que nous voulons. Si nous faisons les choses comme nous l'aimons nous devrions alors supporter aussi les conséquences telles qu’elles nous viennent. La meilleure action est que nous permettions à la volonté divine d'agir à travers nous, en nous y accordant notre volonté. Dans ce processus nous devons purifier les conséquences qui se sont déjà amassées, patiemment et de façon constante. La Hiérarchie le recommande de façon urgente : « Apprenez comment vous devez penser ! »

La prière et la méditation peuvent nous donner un esprit juste pour une action juste. Néanmoins, elles ne neutralisent pas les actions fausses d'hier. Elles peuvent cependant nous donner la force de porter les conséquences sans intérieurement nous rebeller contre, et travailler les dettes présentes à travers le service.

Compréhension fausse de la liberté

Aujourd'hui on comprend la liberté et la volonté libre beaucoup plus faussement que correctement. Nous dormons comme nous voulons, nous mangeons, buvons, parlons, remuons et nous accouplons, comme nous voulons et considérons ceci comme liberté. Néanmoins, fumer, boire de l'alcool, manger, ce qui ne nous fait pas du bien - tout cela n’arrive pas par la liberté, mais parce que nous ne savons pas comment nous devons utiliser le corps et que les sens sont plus puissants que nous même. Si nous avions conscience que nous souffrons du corps et des sens et qu’ils nous lient, nous chercherions une meilleure liberté. Beaucoup cherchent aujourd'hui la libération et l'autoréalisation dans le spirituel comme si quelqu'un leur avait volé leur liberté. Personne ne l'a pourtant enlevée. Nous sommes retenus fermement dans le corps par manque de savoir et par une compréhension fausse de liberté.

Les hommes politiques proclament la liberté ; ils établissent leur propre cadre de liberté et le fixent alors pour d'autres : le capitaliste est heureux si tous se trouvent dans son cadre du capitalisme, le socialiste, si tous sont dans le cadre de son socialisme. Un homme d'affaires est heureux s'il peut imposer son idée des affaires à autrui. Les guerres sont menées pour imposer les propres idées de l'économie ou de Dieu. Pour répandre une idée de Dieu, les hommes se battent et tuent. Ils n'ont aucun respect de la vie et de la liberté d’autrui. Ils n'ont aucune idée de ce qui est à vrai dire la libre volonté. De la vue des enseignements de sagesse‚ toutes ces religions sont appelées « religions de l'ignorance totale. » Oui, chaque activité missionnaire est considérée comme activité militante. La culture de la sagesse ne connaît aucune agression. Elle respecte la libre volonté, la liberté d'autrui et ne lui impose pas son propre programme. Jésus a même permis à un de ses disciples de fomenter une conspiration contre lui, tellement il respectait la libre volonté d'autrui.

Se libérer soi-même

Dans la compréhension orientale de la sagesse la liberté de l'âme est d’une valeur très importante. Les libertés politiques et autres sont dans leur signification secondaires. Dès que nous sommes libres comme âme, alors rien ne nous lie plus - ni les relations financières ni la famille ou la société. Sri Aurobindo, qui voulait travailler pour la liberté de l'Inde, obtint le conseil des maîtres de sagesse : « Deviens d’abord toi-même libre, tu pourras alors travailler pour la liberté des autres ». C’est pour la même raison que d’autres grands maîtres comme C.V.V., Ramakrishna Paramahamsa, Sri Ramana Maharshi et Shirdi Sai Baba ne sont pas entrés en lutte pour la libération. Gandhi est considéré comme un Mahatma, parce qu'il s'était libéré d'abord de tous les liens matériels et qu’il a pu ainsi donner la liberté à sa nation. Une personne qui ne peut pas se gouverner elle-même ne peut pas gouverner non plus un état ; elle est un prisonnier du corps.

La technique pour la libération de la matière a été donnée par les initiés, elle est relativement inconnue aux gens religieux. La religion a sa propre place ; elle aide l’homme en ce qu'elle lui donne un codex de comportement éthique, moral et social, pourtant elle ne fournit pas la technique de la libération. Pour cela il faut un initié ou un maître de sagesse.

Vivre en liberté

Les maîtres de sagesse sont des exemples qu'on peut vivre librement pendant qu'on est entouré par le monde. Ils prennent les choses simplement comme elles sont données. Ils vivent dans l’être sans rien exiger. Ainsi ils agissent sans être liés par les effets de leurs actions. Un initié vit en cela dans la liberté, qu'il n'amasse rien autour de lui-même, il est libre de l'instinct de devoir collectionner. Peu importe ce qui nous entoure, nous ne devrions pas le saisir ou le prendre en possession puisqu’autrement cela nous lie. Vivre ensemble dans la liberté, sans se posséder mutuellement, c’est ce qu’on appelle la vraie amitié.

Plus nous recevons, plus nous sommes liés, car nous devenons limités par ce que nous recevons. En ce que nous en donnons plus que ne prenons, nous nous libérons des restrictions du matériel et nous nous débarrassons de notre karma. Si les engagements viennent à nous, nous devrions l'accepter de façon reconnaissante et les remplir. Chaque engagement qui vient à nous est une possibilité de payer une dette vis-à-vis d'autrui. Le service devient ainsi une habitude.

Les pensées peuvent également nous lier, les pensées normales, mais aussi les pensées de Bonne Volonté. Les pensées sont des formes et des enveloppes auxquelles nous pouvons nous identifier. Un idéaliste est lié par ses propres idéaux, les personnes savantes sont coincées souvent dans leurs propres idées. Si nous nous asseyons régulièrement et observons les images et les pensées, nous en sommes libérés lentement. D’aller au-delà des pensées est comme si nous montions dans le ciel pur, clair, bleu sans nuages.

Nous pouvons faire notre propre expérience en tant que conscience pure en pulsation, qui vole, de même qu’un oiseau dans le ciel bleu et clair. Avec le temps nous pouvons rester dans l’arrière-plan, clair, pur, même si nous descendons à nouveau dans les pensées, les sens et l'objectivité. Alors nous travaillons avec tout comme si nous travaillions avec des gants. Si nous voyons l'Un dans tout, nous pouvons vivre sur tous les plans librement, sans nous y embrouiller.

Sources: K.P. Kumar: Mithila / div. notices de séminaires. The World Teacher Trust.