{"timeout":"7000","width":"990"}
  • Une sagesse à pratiquer
  • La sagesse est une connaissance appliquée
  • La sagesse se répand d'elle-même

Une sagesse à pratiquer

La sagesse est faite pour être pratiquée et non pour être continuellement commentée. Parler sans cesse des Maîtres, des Rayons et des Hiérarchies c'est manquer d'accomplir nos devoirs pour le présent.

La sagesse est une connaissance appliquée

Quand la connaissance est appliquée, elle devient sagesse. Nous obtenons beaucoup de connaissance mais celle-ci doit être appliquée dans la vie quotidienne, alors elle se transforme en sagesse. C'est à travers la sagesse que nous expérimenterons l'existence.

La sagesse se répand d'elle-même

Ne soyons pas anxieux de répandre la sagesse avant d'avoir travaillé avec elle. C'est une compréhension erronée de penser qu'on peut la répandre. Elle sait bien d'elle-même comment se diffuser. Elle n'a besoin que de canaux.

Les Relations Justes

Relations Temporaires et Éternelles

Beziehung

Nous sommes tous descendus du Divin et nous travaillons dans la Création. Mais dès que nous entrons en relation avec la Création, nous oublions que nous sommes des Fils de Dieu. Alors que nous émergeons de l'arrière-plan de l'existence comme unités de conscience et que nous entrons dans une relation avec le monde, nous passons de l'unité à la diversité, de l'éternel au temporel. Nous considérons l'objectivité et la diversité comme réels et nous oublions l'Unité originelle. L'Unité ou la Totalité est la vérité originelle : CELA JE LE SUIS. L'objectivité est un mot illusoire, magique, que le mental cosmique a créé à partir des 5 éléments et auxquels on se relie via les 5 sens.

Depuis CELA - l'arrière-plan de l'existence - CELA JE LE SUIS survient, de même qu'à partir de CELA émerge aussi la Création. JE SUIS est l'âme, une unité de conscience qui pulse ; elle assume différentes identités et rôles pour se relier à son environnement. Toutes les relations mondaines ne sont réelles que temporairement. La seule relation permanente est celle que nous avons avec le Seigneur. Jamais nous ne pouvons en être séparés car le Seigneur Lui-même existe en tant que nous-mêmes. Seule l'existence est réelle. De même, les relations entre Maître et disciple ou entre Maîtres eux-mêmes sont éternelles car elles concernent le Divin et que tous vivent dans la liberté et le libre-arbitre. C'est pourquoi il n'y a point d'attachement. L'aspect attachement vient comme ségrégation sur le plan émotionnel ; cela n'existe pas sur les plans supérieurs.

Même si toutes les autres relations sont temporaires, nous devrions les accepter comme véritables pour le moment. Nous ne pouvons refuser une relation juste parce qu'elle est temporaire. Sinon les gens penseraient que nous sommes fous. Nous l'acceptons et nous nous souvenons qu'elle est temporaire. Ainsi, reconnaissons-nous la différence entre une vérité temporaire et éternelle.

La première émergence depuis l'arrière-plan de l'existence est appelée Maya (illusion). L'illusion est le voile de la Mère du Monde. Sans illusion, ignorance et obscurité, il n'y aurait point de jeu de la Création. Nous ne pourrions pas établir de relations les uns avec les autres ni avec la Création et nous demeurerions dans un état de rêve, sans nous développer. Nous nous construisons en développant des relations. Nous expérimentons, apprenons, atteignons l'accomplissement et finalement reconnaissons la beauté et la gloire de la création.

Jouer Différents Rôles

Les relations ne sont que des masques et derrière le voile, il n'y a qu'une seule âme travaillant comme plusieurs. Il est important que nous nous souvenions chaque matin que nous sommes l'âme et que nous travaillons via la personnalité. Nous devons rester entièrement comme une conscience localisée pour réaliser le jeu de la vie. C'est par compréhension que nous jouons toujours différents rôles lorsque nous entrons dans le champ. Toutes les relations que nous construisons dans la vie sont comme des rôles dans un film ou un drame.

Les relations les uns avec les autres et avec la Création changent au fil du temps ; elles sont des moyens d'agir. Même si nous ne considérons que la relation entre deux personnes, il y a de nombreux rôles - ami, conseiller, mère, celui qui aide dans le besoin… Les rôles ne sont pas définis fixement et continuellement et nous devrions accepter les situations de changement de rôle. Lorsque nous définissons les situations, nous prenons les mauvaises positions. Les gens ont chez eux des plaques de porte affichant leurs positions comme conseillers. Mais ils ne sont pas conseillers pour ceux qui ne cherchent pas de conseils. Quelqu'un qui est un enseignant ne devrait pas croire qu'il l'est toujours. Il n'est enseignant que lorsqu'il enseigne. Il est un mari pour sa femme et un père pour ses enfants. Pour les gens n'apprenant pas de lui, il n'est point enseignant.

Nos relations ne font pas parties de nous ; elles n'existent que dans notre mental. Cependant, nous tendons à nous approprier choses et relations puis nous nous accrochons à ce que nous avons construit : ma propriété, mes gens, mes pensées, ma sagesse. Lorsque nous disons : “Elle est ma femme”, est-elle toujours une femme pour moi ou pour elle-même ?

Nous développons des liens envers des choses et des relations temporaires et nous souffrons de notre notion de possession. Lorsqu'une relation se brise, nous nous désespérons qu'elle ne dure plus. Il est important de comprendre que les choses viennent pour passer. Mais c'est insuffisant de juste le savoir, cela devrait être notre expérience constante afin que nous ne soyons pas désespéré lorsque s'achève une relation mondaine. Lorsque quelqu'un meurt soudainement, il est normal de pleurer un temps mais il est bon de comprendre aussi que la mort est normale. Il est utile d'imaginer ce qu'il en serait de rencontrer la personne à nouveau dans un an. Elle ne nous reconnaitrait pas parce que la relation n'est plus pour elle réelle. Même notre propre femme ou mari ne nous reconnaitrait plus.

Dans le Bhagavatam il est dit que deux âmes en tant qu'homme et femme sont comme deux bouts de bois nageant dans les eaux de la vie. A travers les courants du temps, ils voyagent ensemble pour un temps. Le courant de l'eau conduit les deux bouts de bois ensemble puis après un temps, ils prennent à nouveau des chemins différents. Les relations ne durent pas au-delà d'un certain temps, certaines durent plus longtemps, d'autres sont très courtes. Aujourd'hui nous tombons amoureux, demain nous sommes mariés, le jour d'après nous divorçons à nouveau. Seules les relations d'âmes durent longtemps, pas les relations de personnalités.

Les Règles du Jeu

Comme chaque jeu a ses règles, le jeu de la vie a les siennes. Si nous voulons rejoindre le jeu, nous devons respecter les lois de la relation correcte. Nous ne devons pas les violer ni blesser les autres. C'est une farce de croire que nous pouvons suivre le sentier spirituel et en même temps tromper ou exploiter les autres ou avoir de mauvaises relations avec le sexe opposé. Nous ne pouvons interpréter les lois depuis notre point de vue. Elles ne sont pas humaines mais Lois de la Nature, consignées dans les Écritures. Ces dernières enseignent quelles relations nous devrions avoir avec les minéraux, les plantes, les animaux, les humains, les dévas et l'univers. Comment devrions-nous nous comporter en tant qu'enfants, jeunes, adolescents, vieillards, femmes, hommes ? Quelles relations les uns envers les autres ? Cela signifie, comment se comporter envers les femmes, les hommes, enfants, jeunes, adolescents, ainés, plantes, animaux, la terre, l'eau… Individuellement, en groupe, au niveau national, nous devrions suivre les lois de relation correcte, montrer le respect pour la vie, la servir et nous offrir pour le bien de l'environnement. Nous devons apprendre à cultiver la relation juste. Le cœur appelle à la solidarité, l'unité. Dans la communion il y a la joie, la félicité et la beauté de la vie.

Il n'est pas facile de construire de bonnes relations. Nous avons besoin d'enseignants pour illustrer les lois de base. La vie de chaque véritable enseignant est un exemple que nous pouvons suivre : comment se comporte-t-il en relation avec la famille, la profession, la société et ses aspirations spirituelles ? Nous ne pouvons approcher la sagesse seulement depuis des orientations mentales. Si nous négligeons la construction de bonnes relations autour de nous, nous ne progresserons pas beaucoup. Et si nous ne respectons pas les lois de la bonne relation, nous rentrons en conflit. Alors nous pouvons avoir l'intention de faire nombre de choses mais notre nature ne coopère pas avec nous. Nous pourrions désirer méditer quotidiennement mais nous ne le pouvons pas. Tout ce que nous construisons nous attachera - famille, richesse, propriété, société. Lorsque nous sommes en conflit avec les autres, les critiquant, le Maître ne peut travailler avec nous.

Karma et Amitiés

Toutes les relations au niveau de la personnalité n'existent que sur base du karma obligatoire. Les membres de notre famille s'assemblent autour de nous parce que nous avons des obligations envers eux. Dans tout ce que nous faisons pour les autres, nous ne faisons qu'apurer des dettes à leur encontre. Il y a différents types d'obligations karmiques mutuelles. C'est la même chose qui est à l'œuvre. Nous vivons en société, devons la servir, recevant en contrepartie une compensation financière pour cela. Nous avons des relations émotionnelles avec la famille. Il en va de même pour la relation homme-femme. Ce que l'on fait pour l'autre ne devrait pas être considéré comme un service. Nous devrions aussi ne pas tenter de lier quelqu'un par la relation, l'empêchant d'évoluer librement. Alors l'autre chercherait à s'échapper de ce lien.

Nous arrivons ensemble, à travers des relations karmiques et nous repartons à nouveau. Lorsqu'il n'y a plus de karma mais que vous restez ensemble, c'est de l'amitié. L'amitié signifie assister, coopérer mais non exiger. Être ami au niveau de l'âme est différent du niveau de la personnalité. Le Maître CVV définit le mot “ami / friend” comme “libre fin / free end”, c'est-à-dire qu'on ne retient pas. Dans la relation enseignant-élève, un véritable enseignant ne retient jamais les étudiants.

Lorsque nous ressentons une amitié ou un amour inconditionnel envers les autres, nous demeurons toujours amis et unis dans l'amour, quoique l'autre fasse. Alors personne n'est plus obligé envers quiconque. Très peu restent avec nous après que le karma obligatoire ait été soldé. On les appelle des “compagnons de vie”, des amis pour l'éternité. Ils continuent de marcher ensemble comme âmes, vies après vies. C'est un degré très élevé de relation, n'ayant plus d'attentes ni obligatoires entre eux. Le Maître Morya et Koot Hoomi sont ensemble depuis plus de 5000 ans.

Sources: K.P. Kumar: Nutrients for Discipleship. / Notes de séminaires. The World Teacher Trust - Dhanishta, Visakhapatnam, Inde