par le Dr. Ekkirala Krishnamacharya Autres livres section général

L’Ayurveda est la science de la longue vie et comment la maintenir en bonne santé. C’est principalement la science de la santé et non de la maladie et de sa guérison. La science de la maladie est d'après sa nature quelque chose de négatif et nous avons vu les défauts d’un enseignement dirigé sur une voie négative. Il y a une détérioration croissante de la santé humaine parallèlement au progrès dans le développement de la science de la maladie. C'est l'expérience du 20e siècle. Maintenant, il est au temps de s’orienter vers une dimension positive telle que la science de la santé. Si nous l'avons comprise, nous avons le droit de connaître la maladie et sa guérison. On obtient cette compréhension si l'on suit l’enseignement de l’Ayurveda.

L'origine de l'Ayurveda est décrite dans les textes anciens. C’est bien sûr décrit de façon ésotérique, comme habituellement dans tous les livres des vraies sciences. Un sage du nom de Bharadwaja vivait il y a 6000 ans. Il voulait connaître le secret de la longévité. Il s’assit pour méditer et se trouva en la présence du roi d'un groupe de dévas du règne minéral et végétal. Il nomma le roi des dévas Indra, celui qui obtint sa lumière du créateur à quatre faces. D’Indra descendit la science de la longue vie sur l'esprit d'un déva appelé le dieu de l’année : Daksha. De lui, le savoir vint aux dévas-jumeaux (Aswins) qui règnent sur les deux moitiés des cycles temporels. Après avoir vécu cette scène pendant sa méditation, Bharadwaja obtint la sagesse de l'Ayurveda. Bharadwaja transmit ce savoir à de nombreux sages.

Les rois se transformèrent en partisans et entreprirent la promotion de la science. Ils formèrent deux groupes d'élèves qui agissaient en public. Un groupe fut formé pour initier les chercheurs parmi le public. Le deuxième groupe se promenait avec l'équipement entier pour guérir des personnes dans les villes et à la campagne. Le premier groupe était appelé les Susrutaas, et le deuxième groupe les Charakas. Au fil du temps ils rédigèrent leurs propres notices d’instruction, avec des divisions de chapitre exactes. Les versions standardisées de ces notices d’instruction sont appelées Susruta Samhita et Charaka Samhita. Le mot Samhita signifie collection. Ce sont donc les deux collections originales de versions écrites de la science de l’Ayurveda. Il y eut plus tard des centaines de livres en sanskrit sur l’Ayurveda. Ils sont -d'après leur nature et par leurs assemblages- plus ou moins traditionnels, normatifs et scientifiques.

Chaque mémoire scientifique sur la santé et la guérison jette de la lumière sur les forces plus fines et les corps matériels fin de la constitution humaine. L’origine de notre vie n'est pas physique. En vérité, le corps physique fait partie dans notre vie des choses ne venant seulement qu'à la fin. Il est seulement la silhouette de milliers de lumières qui luisent au nom d'énergies et d’intelligences. L’homme habite dans le corps, il n'est pas le corps. Entre l’homme et le corps physique il y a des milliers de véhicules subtils qu'on aime appeler l'Ashram de nombreuses intelligences et forces. Chaque domaine de la science de la guérison doit traiter de ces véhicules subtils et de leurs fonctions (de quelques-uns, non de tous). Du fait que chaque considération scientifique du sujet de la guérison comprend la connaissance de la maladie et la médecine, on attend de l’étudiant qu'il comprenne bien ces intelligences, ces énergies et ces véhicules et qu’il dispose d’un bon système de division et de classification.

Dans le temps moderne, ce système de classification a été redécouvert par Dr Samuel Hahnemann dans son mémoire sur l'homéopathie. À travers les traductions des Upanishades et de la littérature yogique en sanskrit, il y a une idée assez claire de ces véhicules. L'Occident dispose à travers les œuvres de H.P.Blavatsky et d’Alice A. Bailey d'une explication de haut degré de ces véhicules. Je me risque à affirmer, que l'étudiant occidental sérieux est mieux familiarisé avec ces véhicules subtils, ces intelligences et ces énergies que l'Indien moyen d’aujourd'hui.

Le corps vital, les sens et l'esprit forment le domaine des études ayurvédiques de la santé et de la maladie. La théorie des forces vitales et du corps vital dans l'Ayurveda est identique à celle de l'homéopathie. Aucune personne raisonnable ne devrait croire que le corps physique est une entité. Il est le résultat de beaucoup d'évènements subtils et n'a aucune existence propre. La manifestation des sens est souvent mal comprise comme existence.

On comprend le corps humain comme double, triple, quadruple, quintuple et septuple. La coexistence d'esprit et sa nature est duelle (Purusha et Prakriti). Le principe triple de matière, force et conscience est appelé existence. C'est la division triple. L'habitant (Amour), ses intelligences créatrices, les énergies et les atomes de la matière forment le principe quadruple. La matière, la force vitale, l’esprit, l'intelligence et la volonté de vie forment ensemble le principe quintuple. Ces cinq choses sont appelées Annamaya, Pranamaya, Manomaya, Vijnanamaya et Anandamaya. La division septuple des anciens écrits est nécessaire pour chaque vrai guérisseur qui travaille pour l'humanité.

Observons d’abord le corps vital et ses fonctions comme on les décrit dans l'Ayurveda. Le corps vital du guérisseur est le même que les corps éthérés et astraux de l'élève de la spiritualité. Il est appelé Pranamaya Kosa. L'équilibre entre la matière et la force vitale provoque la marge de vie. Il donne naissance à l'esprit individuel. L'esprit commence alors à émettre de la lumière, ce que nous appelons compréhension, distinction et action juste. La lumière est nommée dans ce stade Buddhi, le quatrième plan de l'existence. Cette lumière tombe sur le corps physique, vital et mental et on sait ainsi, ce qu'il y a là-bas, comment cela fonctionne et ce que nous devons en faire. Nous appelons la sagesse parfaite la science du Yoga. Dans les anciens temps, on l'appelait la science des Védas ; l'Ayurveda en était une partie.

Trois centres de fonction sont décrits dans le corps vital ; ce sont le centre de la production, de la combustion et le centre de pulsation. Ils sont appelés Sleshma, Pitta et Vaata en sanskrit. Sleshma est appelé aussi Kapha. Ceux-ci trois travaillent comme trois vortex fonctionnels. Le premier est la cause de l'ingestion. Le deuxième est la cause du rejet. Le troisième est la cause de l'équilibre entre les deux forces opposées. La première force fait absorber au corps la nourriture, la boisson, l'air, la lumière, le son et les idées pour les employer à la construction des substances des tissus, l’efficacité et semences. La deuxième force utilise les produits comme carburant pour la machinerie. Elle produit alors la combustion pour que les centres d'énergie donnent naissance aux énergies agissant dans l'espace. À travers ce processus elle décompose les matières et expulse les substances élémentaires de l'empire minéral et végétal comme excréments. Le premier centre provoque la construction des sept sortes de tissus de la constitution. Ces sept tissus sont :

1. Rasa (Plasma)
2. Rakta (Sang)
3. Mamsa (Chair)
4. Medas (Tissu du Cortex)
5. Asthi (Tissu osseux)
6. Majja (Moelle)
7. Sukra (Tissu de reproduction)

Le deuxième centre provoque la décomposition des matières pour l'utilisation. Le troisième centre tient les pulsations des activités centripètes et centrifuges en l'équilibre. Le premier centre est le créateur, le deuxième le destructeur et le troisième centre est la cause de la conservation de l'équilibre et c'est la vraie cause de la durée de vie.