S'Auto-Gouverner

Enseignements de la Sagesse
Groupes et service
Livre: Les enseignements de Sanat Kumara

Nous vivons une époque capitale où les Maîtres de Sagesse travaillent intensément à la manifestation du Plan divin et l'élévation de l'humanité. La responsabilité humaine dans ce domaine est très grande. Nous pouvons contribuer au Plan en nous élevant au rang de Rois de Beauté, c'est-à-dire au niveau de l'Âme, en prenant nos responsabilités et en nous gouvernant nous-mêmes par l'auto-gouvernance. D'un autre côté, nous pouvons également tout faire sombrer en restant dans les royaumes de la personnalité et en ne nous connectant pas de manière décisive à l'énergie divine. Nous ne vivons alors qu'avec notre personnalité et nous nous amusons dans le monde.

Les personnes qui construisent leur personnalité sont centrées sur la recherche de la reconnaissance, l'impression des autres et l'avancement ambitieux d'elles-mêmes. Les personnes dotées de sagesse promeuvent la sagesse et non elles-mêmes. L'un des principes fondamentaux du discipulat est que nous assumons la responsabilité de nos actions, prenons nos propres décisions en nous gouvernant nous-mêmes. Nous nous gouvernons nous-mêmes lorsque notre conscience est suffisamment développée et que nous n'avons pas besoin qu'on nous dise quoi faire dans une situation particulière, à un endroit ou à un moment particulier. S'auto-gouverner signifie que nous régulons et contrôlons nos pensées, nos actions et nos comportements sans intervention extérieure.

Les initiés ne sont point nommés, ni dirigés ou gouvernés par autrui. Ils se régissent eux-mêmes, sont indépendants et s'auto-élisent. Ils demeurent comme des Âmes et agissent en accord avec les besoins du temps et de l'espace. Ils font leur tâche impersonnellement et presque incognito puis passent à autre chose. Ils sont alignés sur le Plan de la Nature, la Volonté Divine et ils agissent selon ce Plan. Leur statut d'autonomie est appelé “Swaraj” dans la sagesse Orientale, signifiant auto-gouverné. Swaraj est le nom du 7ème rayon.

En présence d'une personne de bonne volonté qui est fermement connectée à l'âme, la stabilité de notre alignement avec l'âme est également renforcée. Grâce à une association et une coopération régulières avec ces personnes stables et de bonne volonté, nous développons lentement une conscience du Plan déjà existant. Lorsque nous coopérons avec le Plan, celui-ci nous guide avec facilité. Lorsque nous mécomprenons le concept de liberté, en disant « je veux faire ce que je souhaite », nous créons un plan dans le plan. Nous pouvons le faire mais nous ne progresserons pas tant que nous mettrons en œuvre notre propre plan. Nous attendons jusqu'à ce que nous puissions entendre et suivre le Plan de Dieu. Alors, pouvons-nous faire beaucoup de bien. Le but ultime de la connaissance de soi est de servir le Plan. Les grands Maîtres expérimentés ont dit : « Père, que ta volonté soit faite, non la mienne. »

Normalement, une personne peut avoir un plan pour la journée, mais elle peut facilement être submergée par toutes sortes de choses extérieures. La vie extérieure l'influence tellement que ses plans tombent souvent à l'eau. Les véritables aspirants sont guidés et régulés de l'intérieur et ne se laissent pas facilement distraire par les forces extérieures. En prenant nos responsabilités et en nous connectant à l'énergie divine dans une pratique continue et régulière, l'autodiscipline commence et notre vie extérieure devient également régulée.

Il existe une lumière intérieure dans la colonne vertébrale appelée Kundalini. Elle est liée à l'éveil spirituel. Lorsque nous nous maîtrisons et que nous nous connectons régulièrement à la Lumière intérieure dans la colonne vertébrale, nous n'agissons plus sans raison. Nous ne parlons pas sans raison. Tout est fait de manière réfléchie et appropriée.

Si une autre personne affiche sa personnalité de manière maladroite, nous nous élevons au niveau de l'âme et sommes ainsi capables de regarder avec compassion la personnalité et l'âme de l'autre. Lorsque nous observons en tant qu'âme, nous renforçons l'aspect spirituel chez les autres, qu'ils le reconnaissent ou non. C'est la Magie Blanche.

Si les gens sollicitent notre avis, nous leur donnons, mais rien de plus. Nous les laissons vivre comme ils souhaitent. Au mieux, pouvons-nous leur faire une suggestion, mais nous ne devons pas décider à leur place. Donner des conseils non sollicités est intrusif. Nous sommes souvent pressés de donner des conseils, pensant que cela est utile. Mais tel n'est pas le cas. Notre pouvoir de discernement doit entrer en jeu. Nous devons être à l'écoute, observer, être amicaux, coopératifs et, en écoutant attentivement, les aider à se gouverner eux-mêmes.

Lorsque d'autres personnes nous demandent conseil, nous les écoutons d'abord, leur posons des questions pour obtenir plus d'informations, puis leur donnons des conseils sous forme d'informations. Nous partageons simplement quelque chose avec elles, mais nous ne les bombardons pas de paroles. Nous nous exprimons de manière amicale et douce, sans leur imposer quoi que ce soit. Imposer nos idées aux autres, attendre d'eux qu'ils suivent nos conseils, peut être considéré, selon les Maîtres de Sagesse, comme une forme de violence, d'agression et d'ingérence. Un Maître respecte ses disciples et jamais n'interfère avec leur liberté de choix et d'action. Les étudiants peuvent choisir ; rien ne leur est imposé. Un disciple choisit de suivre le chemin de la Vérité de son propre gré et non en raison d'une pression extérieure. Ils suivent leur propre impulsion intérieure, et non en raison de la publicité ou de la promotion.

Beaucoup de gens veulent contrôler et dominer les autres en raison de leur position. Dans de nombreux cercles, il est considéré comme tout à fait normal de pousser les gens à faire quelque chose ou même de prendre des décisions à leur place. C'est un instinct animal. On essaie d'influencer les autres afin qu'ils adoptent nos pensées ou nos intentions. Tant que nous ne nous débarrassons pas de cet instinct de domination, nous ne pouvons nous élever vers les royaumes divins de notre propre être. La divinité est telle que nous devons nous gouverner nous-mêmes et permettre aux autres de se gouverner eux-mêmes. Aucun pouvoir, aucune règle ni aucun gouvernement ne devraient être imposés. Le maître CVV a donc appelé le groupe qui lui était associé « Yoga School Friends Society » (Société des Amis de l’École Yoga).

Autrefois, il y avait des rois, et aujourd'hui, ce sont des gouvernements qui nous dirigent selon leurs connaissances. Diriger les autres est une grande responsabilité. Se diriger soi-même est la condition fondamentale pour assumer la responsabilité gouvernementale.

Les dirigeants font partie de l'humanité, tout comme nous. Nous ne pouvons espérer un gouvernement idéal sur la planète dans l'Âge Sombre de Kali, car l'ignorance est répandue et ne diffère que graduellement.

De nombreux gouvernements de l'époque actuelle sont incapables de gouverner l'humanité avec bienveillance, car ne possédant pas les compétences nécessaires. Ils n'écoutent pas les sages de la société, mais se sont soumis aux intérêts de l'argent, du commerce et de l'économie. Ils ne respectent pas strictement la loi, agissent de manière égoïste et ne peuvent pas vraiment maintenir l'ordre. Si un dirigeant est corrompu, il suit des voies imprudentes. Certains dirigeants de gouvernements suivent la vérité et parfois, un gouvernement est meilleur dans certains domaines.

La capacité moyenne à se gouverner soi-même et le niveau moyen de responsabilité personnelle déterminent la qualité globale du gouvernement d'un pays. Le niveau moyen de corruption dans l'ensemble de la population détermine la corruption du gouvernement. Si ce niveau est élevé, nous avons un gouvernement corrompu. S'il est faible, le gouvernement est moins corrompu. Changer de parti ou de dirigeant ne change rien ; le changement réside dans la conscience. Si la conscience générale d'une nation change pour le mieux, le pays aura en conséquence un meilleur gouvernement.

Nous choisissons nos dirigeants en fonction de notre qualité. Lorsque nous choisissons l'autonomie, nous adoptons un mode de vie correspondant et certains rythmes, et nous nous consacrons à de bonnes actions. De cette manière, nous accédons lentement aux intelligences divines qui sont en nous, grâce auxquelles nous pouvons accomplir des actions qui ne sont normalement pas possibles. Il faut de nombreuses transformations avant de pouvoir rester stable en soi-même dans le cas aigu d'une crise. L'autonomie conduit à l'autonomie de groupe, puis à l'autonomie communautaire et enfin à l'autonomie nationale. Sur le plan spirituel, il s'agit d'un chemin progressif vers la gouvernance.

Le Seigneur du Monde, le Roi des Rois, a créé la Loi. Puisque nous sommes tous ses sujets, il procède parfois à des ajustements et des corrections afin que nous ne nous détruisions pas nous-mêmes. Il a son propre gouvernement intérieur, et c'est pourquoi nous avons le centre de Shambala avec Sanat Kumara (le Seigneur du Monde) et aussi la Hiérarchie, qui nous indique comment nous devons réellement vivre. Les centres de la Volonté, de la Connaissance et de l'Activité doivent être reliés entre eux. Intérieurement, nous nous connectons au lotus à mille pétales au sommet de la tête (Sahasrara), au centre au milieu du front (Ajna) et au centre du cœur (Anahata), extérieurement à Shambala, Sanat Kumara et Maitreya. De cette manière, nous nous harmonisons avec le système plus vaste. C'est comme si nous nous connections à une énergie ou à un aimant plus puissant. Nous devenons alors nous aussi un aimant. Nous devons simplement nous efforcer de nous connecter à l'énergie divine. Lorsque nous décidons de coopérer avec le Plan, notre détermination est soutenue par les énergies des plans supérieurs.

Sources : K.P. Kumar : Uranus – L’Alchimiste du Nouvel Âge. The World Teacher Trust-Global : https://worldteachertrust.org/_media/pdf/fr/uranus.pdf)